Girodet
Le songe d'Endymion 1791
Hippocrate refusant les présents d'Astcerxès
1792
Attala au tombeau
1808
La scène du déluge
1806
Chateaubriand méditant sur les ruines de Rome
Entre néo-classicisme et romantisme. Né à Montargis en 1767, le jeune Girodet est destiné à la carrière des armes. Sûr de sa vocation et de son art, il saura convaincre ses parents et protecteurs de le laisser suivre sa voie. Celle-ci passera par l'atelier de David, à 18 ans, puis par l'académie de France à Rome durant cinq ans. De même qu'il réussit à traverser la Révolution, l'Empire et la Restauration sans jamais ni déplaire ni déchoir, il sut magnifier son héritage néo classique en annonçant la génération romantique.
Girodet lisait les antiques dans le texte, était poète à ses heures. Il avait notamment publié et illustré une traduction d'Anacréon remarquée par Baudelaire. Ce goût de la littérature se retrouve dans sa peinture, dont les idées claires, exprimées avec force, dramatisent la lutte de l'homme face à son destin.
Une grande rétrospective. Son portrait de Chateaubriand, exemple classique dans sa facture, témoigne de l'avènement d'une nouvelle sensibilité, par la liberté de la pose et l'intensité du regard. Le modèle s'y retrouva si bien, qu'il se refusa par la suite à tout portrait officiel. Mais cette oeuvre révèle aussi le peintre, dans cet homme libre au milieu des éléments, fixant au loin son héritage académique, symbolisé par le Colysée romain se perdant dans l'arrière plan.
Si ses sujets le portent vers les mythologies (la bible comme Ossian), le traitement qu'il leur impose les apparente à la jeune garde. Par bien des côtés, Le Déluge annonce Le radeau de la méduse. Pourtant, il reste l'homme des transitions heureuses, remportant à la fois les faveurs du jeune Delacroix, et celles de l'Académie !
Malvine mourrant dans les bras de Fingal
La leçon de géographie
Anne-Louis Girodet-Trioson,La leçon de géographie, 1803, huile sur toile, Montargis - Musée Girodet. Oeuvre mythique que l'on croyait perdue, La leçon de géographie illustre à la fois le lien qui unit le docteur Trioson à son fils et la mise en pratique des idées rousseauistes sur l'éducation des enfants à la fin du XVIIIème siècle